Le 27 avril 2020, le baromètre LPI-SeLoger a publié les premiers chiffres sur l’évolution des prix de l’immobilier pendant le confinement en France. Il semblerait que la crise sanitaire actuelle n’ait pas affecté le marché de la vente de biens immobiliers puisque les prix sont restés stables et ont même continué d’augmenter sur l’année et sur le dernier trimestre. Une bonne nouvelle pour les professionnels qui s’expliquent par plusieurs particularités du secteur.
Les taux d’intérêt sont restés bas
Si la crainte d’une crise économique majeure plane bel et bien au-dessus de la France, ses origines ne sont pas liées à la finance comme en 2008. Résultat, les banques ne sont pas les premières concernées. De plus, avec les aides de l’État pour limiter le nombre de crédits impayés, les banques ont été pleinement rassurées.
Résultat, les taux d’intérêt extrêmement bas depuis plusieurs années n’ont pas augmenté. Ils sont restés identiques et ont continué à stimuler le marché. Même le crédit personnel est resté très attractif, permettant aux acheteurs de se lancer rapidement dans les rénovations et assurant à l’ensemble du marché immobilier de rester particulièrement stable.
Un marché à l’arrêt qui conserve ses prix
Avec le confinement, le marché immobilier a été énormément ralenti. Le nombre de ventes a chuté de moitié par rapport à l’année dernière à la même période. Dans un premier temps, les professionnels craignaient une chute des prix, mais cet arrêt de l’activité s’est avéré plutôt bénéfique pour leur maintien.
Effectivement, les ventes et les compromis ont diminué parce que les visites sont devenues difficiles. Cependant, cela implique aussi qu’aucune négociation n’est en cours. La rareté des biens reste très importante et le prix du mètre carré a été tout simplement figé par la suspension des ventes. Une excellente nouvelle pour les professionnels qui espèrent un redémarrage rapide et important.
L’augmentation des prix se poursuit
Ce que les professionnels espèrent, c’est que la fin du confinement permette à toutes les transactions retenues pendant la crise de s’amasser sur leur bureau. Ainsi, ils pourront compenser le ralentissement de leur activité et le marché de l’immobilier pour finir l’année 2020 comme si le Coronavirus n’avait jamais existé.
Néanmoins, il ne faut pas ignorer que les prix ont légèrement baissé dans 8 % des villes de plus de 100 000 habitants et dans 13 % des villes de plus de 50 000 habitants. La situation n’est donc pas inquiétante, mais l’immobilier n’est pas totalement à l’abri. Si la crise venait à s’aggraver, il serait sans doute frappé lui aussi.