A une semaine des élections présidentielle, la politique envahi totalement les médias. Programmes des candidats, campagnes présidentielles, promesses et polémiques sont plus d’actualité que jamais. Mercredi dernier, un programme de stabilité financière a été présenté au conseil des ministres, confirmant que l’année 2017 afficherait en record en matière de déficit public. Une promesse que certains considèrent comme fictive à cause du changement de gouvernement à venir.
Des prévisions de bonne augure
Mercredi dernier, le ministère de l’économie et des finances a présenté au conseil des ministres un programme de stabilité financière confirmant que l’année 2017 devrait afficher un déficit public au plus bas depuis 2007, de l’ordre de moins de 3 % de son Produit Intérieur Brut (PIB). Un engagement que le gouvernement avait pris face aux directives européennes dans ce domaine.
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Le ministère de l’économie et des finances, dirigé actuellement par Michel Sapin, revoit toutefois ses prévisions pour 2017 à la hausse, annonçant un déficit de 2,8 % du PIB, contre les 2,7 % annoncés auparavant. Un écart qui tient compte du résultat de l’exercice de l’année 2016, qui devait afficher un déficit de 3,3 % du PIB mais qui s’est finalement soldé par 3,4 % du PIB.
Ces calculs restent tout de même incertains du fait qu’ils soient basés sur un scénario de croissance stable avec une augmentation annuelle du PIB de 1,5 %. Si cette évolution venait à changer, le déficit public en subirait forcément les conséquence.
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Une stabilité qui devra être conservée par le nouveau gouvernement
Autre vecteur très important qui pourrait faire évoluer cette prévision : le changement de gouvernement à venir. Il est évident qu’une telle prévision, présentée à une semaine du premier tour des élections présidentielle, n’a que très peu de valeur. En effet, on peut se demander si un tel défi, présenté par un ministère mais mis en action par le nouveau gouvernement qui sera bientôt mis en place, peut réellement être relevé.
La trajectoire fixée cette semaine par l’actuel ministre des finances, Mr Sapin, incombera donc au futur exécutif désigné par la présidentielle d’avril-mai de cette année, ainsi que lors des élections législatives de juin. Espérons seulement que le nouveau gouvernement gardent les mêmes directives et ne changent pas de directions quant au déficit public.
Pour finir, un dernier vecteur s’applique au bon respect de cette trajectoire : les directives européennes relatives aux budgets des pays membres, dont la plupart des candidats dénoncent l’incohérence. Si l’Union Européenne impose un déficit public au plus bas, encore faut-il que leur directives budgétaires aillent dans la même direction.