Millennials : situation précaire en 2025, perspectives d’avenir incertaines ?

Jeune homme en travail à domicile avec ordinateur et café

En 2025, près d’un tiers des jeunes actifs en France cumulent emploi précaire et difficultés d’accès au logement, selon l’Insee. Malgré un niveau de diplôme historiquement élevé, leur insertion professionnelle reste marquée par des contrats courts, des périodes de chômage fréquentes et une mobilité contrainte.

Les entreprises, confrontées à ces réalités, cherchent des stratégies pour intégrer durablement cette génération et bénéficier de ses compétences. Les attentes des jeunes travailleurs transforment les modèles organisationnels et interrogent la capacité des employeurs à s’adapter à un environnement en mutation constante.

Millennials et génération Z : pourquoi la précarité s’installe en 2025

La situation précaire en 2025 percute de plein fouet les millennials et la génération Z. Deux générations désormais centrales sur le marché du travail, mais privées de cette fameuse stabilité de l’emploi qui semblait acquise pour les aînés. Le marché se morcelle. Les contrats courts dominent. Les changements technologiques s’enchaînent et la diversité générationnelle bouscule les standards installés. D’ici 2030, la génération Z pèsera 74 % de la population active mondiale. Pourtant, déjà, 31 % des Gen Z et 17 % des millennials envisagent de tourner la page et de changer d’employeur dans les deux prochaines années.

Le contexte économique remet vite les ambitions à leur place. Inflation et coût de la vie deviennent des préoccupations centrales. Près de la moitié des Gen Z n’ont plus confiance en leur sécurité financière. Les inquiétudes face à l’intelligence artificielle générative s’installent : 63 % des jeunes craignent la disparition de nombreux emplois. Les millennials, eux, s’alarment aussi pour leur santé mentale et le manque de perspectives à long terme.

Sur le plan collectif, la pandémie covid a laissé une empreinte profonde. L’insécurité s’est pérennisée. 79 % des Français estiment que 2024 a été une année difficile. 69 % s’attendent à voir le chômage augmenter en 2025. Et le changement climatique s’ajoute à ces sources d’anxiété : 65 % des Gen Z en font une priorité. Les doutes sur l’avenir s’installent durablement.

Voici les principales causes relevées par les études récentes :

  • Instabilité du marché : multiplication des contrats précaires, mobilité subie plutôt que choisie.
  • Enjeux financiers : pression de l’inflation, hausse du coût de la vie, fragilité de la sécurité financière individuelle.
  • Crainte du déclassement : impact de l’IA sur l’emploi, spectre du chômage, anxiété liée au climat et à l’avenir du travail.

Résilience et innovation : ce que la jeunesse apporte vraiment aux organisations

La jeunesse ne se contente pas d’apporter du renouveau : elle impose ses propres rythmes, ses priorités, sa façon de traverser les tempêtes. Les millennials et la génération Z n’empruntent plus les chemins tout tracés. Ils composent avec la rupture, la mobilité, l’expérimentation, sans perdre de vue la quête de sens. L’innovation n’est pas qu’une affaire d’outils : 57 % des Gen Z et 56 % des millennials intègrent l’IA dans leur quotidien professionnel, mais ce qui les distingue, c’est l’appétit pour la formation continue. 70 % des Gen Z actualisent leurs compétences chaque semaine.

Cette résilience s’observe dans leur capacité à changer de poste, à apprendre sur le tas, à refuser la stagnation. Leurs choix s’alignent sur leurs valeurs. La RSE prend du poids dans la décision d’accepter un poste : 23 % vérifient les engagements de l’entreprise avant de signer. L’implication écologique n’est pas accessoire : 88 % des étudiants la réclament à leur futur employeur, tout comme l’égalité femmes-hommes (91 %).

Trois grandes attentes structurent leur rapport à l’entreprise :

  • Diversité et inclusion : facteurs de performance collective et d’innovation.
  • Bien-être au travail : condition d’un engagement durable, loin des méthodes d’un autre temps.
  • Développement des compétences : moteur de l’employabilité, atout-clé pour la compétitivité de l’entreprise.

Ces jeunes ne se contentent pas de faire bouger les lignes : ils obligent l’entreprise à repenser ses modes de fonctionnement, sa manière de gérer le temps, d’organiser la gouvernance et de mesurer l’impact de ses actions.

Comment les entreprises peuvent s’adapter aux attentes des jeunes travailleurs ?

Pour faire face à la précarité et aux perspectives d’avenir incertaines qui pèsent sur les millennials et la génération Z, les organisations n’ont plus le luxe de l’immobilisme. Les parcours linéaires et les grilles de carrière figées laissent place à la flexibilité : horaires adaptés, télétravail, semaine de quatre jours. Autant d’options désormais attendues, et pas seulement appréciées. Les chiffres le montrent : 31 % des Gen Z et 17 % des millennials projettent de changer d’employeur rapidement. Pour retenir ces profils, il faut aller au-delà des discours.

Le bien-être au travail s’impose comme critère fondamental. Les jeunes générations veulent un management humain, des signes tangibles de reconnaissance. Les managers sont appelés à devenir des coachs, à encourager la collaboration intergénérationnelle, à investir dans le mentorat. Un appui solide pour la santé mentale n’est plus négociable.

Les attentes sont claires : les entreprises doivent investir dans la formation continue et développer à la fois les compétences humaines et technologiques. 60 % des jeunes comptent sur leur employeur pour progresser sur l’intelligence artificielle. Diversité et inclusion deviennent des conditions sine qua non pour attirer et fidéliser.

Voici ce que les organisations peuvent mettre en œuvre immédiatement :

  • Offrir un environnement flexible, à l’écoute des attentes individuelles.
  • Mettre en avant le bien-être et la recherche de sens dans le travail quotidien.
  • Renforcer la formation, notamment autour de l’IA et des compétences d’avenir.
  • Affirmer des engagements RSE lisibles et démontrables.

Les jeunes générations ne se contentent plus d’attendre : elles observent, évaluent, et attendent des changements concrets face à l’instabilité, aux défis écologiques et à la fragilité de l’emploi.

Femme dans une station de métro en attente avec téléphone

Exemples concrets et conseils pour accompagner la nouvelle génération au travail

89 % des Gen Z et 92 % des millennials recherchent un travail qui a du sens, selon Deloitte. Ce n’est pas juste une formule : chez SKEMA Business School, l’adhésion à la mission de l’organisation prime désormais sur la rémunération. Les jeunes passent le discours de l’entreprise au crible, étudient les engagements RSE, l’impact écologique, la qualité du climat social.

Les entreprises s’appuient sur de nombreux retours d’expérience issus d’enquêtes menées par Ipsos, OpinionWay ou EY. Dans les faits, l’écoute active devient la norme pour les managers, qui s’inspirent d’une posture de coach. Les RH, elles, misent sur le mentorat et la formation continue. Chez Deloitte, 60 % des jeunes attendent une formation poussée sur l’intelligence artificielle, une technologie qui suscite la méfiance de 63 % d’entre eux. La santé mentale, elle, fait l’objet d’un suivi renforcé, à l’image des pratiques recommandées par Prévia.

Pour accompagner efficacement cette génération, les bonnes pratiques adoptées par les entreprises les plus avancées sont les suivantes :

  • Laisser une vraie latitude sur les horaires et le lieu de travail.
  • Impliquer les jeunes dans la conception et la gouvernance de projets à fort impact.
  • Assumer des engagements écologiques et sociaux tangibles, comme ceux valorisés par MOAI.

La reconnaissance ne doit plus être un simple mot d’ordre : elle se construit par des retours réguliers et des perspectives d’évolution transparentes. L’intelligence collective fait la différence : 70 % des Gen Z misent sur l’apprentissage en continu, portés par la dynamique de groupe et la transmission des savoirs.

La jeune génération ne se contente pas de réclamer : elle invente, bouscule et oblige les organisations à renouveler leur promesse. L’entreprise de demain se construit ici, dans la tension entre désir d’autonomie, quête de sens et soif de stabilité. Reste à savoir qui saura en tirer parti le plus vite.

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